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Grand concert 35e anniversaire
Salle Claude-Champagne
Pour clore sa 35e saison, le NEM vous invite à célébrer en grand avec quatre œuvres commandées pour cette occasion.
Complicité, plaisir et intensité se donnent rendez-vous.
Cheffe
Lorraine Vaillancourt
Pour clore sa 35e saison, le NEM vous invite à célébrer en grand avec quatre œuvres commandées pour cette occasion.
Complicité, plaisir et intensité se donnent rendez-vous.
Programme
QC
Canada
QC
Canada
QC
Canada

Ayant remporté de nombreuses récompenses prestigieuses durant sa carrière et très sollicité par divers organismes, le compositeur John Rea voit ses œuvres jouées au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il illustre des genres très variés : musique de chambre, théâtre musical, musique électroacoustique, musique de scène, et œuvres pour grand ensemble telles que l’orchestre symphonique, le ballet, la chorale et l’opéra. Il écrit également sur la musique et a publié de nombreux articles.
Depuis plus de vingt ans, sa réorchestration (1995) pour vingt-et-un musiciens de l’opéra Wozzeck, op.7 d’Alban Berg – commandé et créé par le Nouvel Ensemble Moderne – a été présentée à travers le monde dans plus d’une douzaine de nouvelles productions. Il a réalisé aussi une réorchestration pour vingt-huit musiciens des Trois pièces pour orchestre, op. 6 d’Alban Berg, grâce à une commande octroyée conjointement par le Musikkollegium de Winterthur (Suisse) et le NEM.
Jusqu’en l’an 2019, John Rea a enseigné la composition, la théorie musicale et l’orchestration à l’Université McGill, où il a été doyen de la Faculté de musique (1986-1991), aujourd’hui, L’École de musique Schulich. Il a cofondé deux sociétés musicales à Montréal (Les Événements du neuf et Traditions musicales du monde) et a été pendant vingt-cinq ans membre du comité artistique de la Société de musique contemporaine du Québec. La Société l’a nommé compositeur de l’année pour sa série Hommage lors de la saison 2015-16.
À contre-courants
Ce ne sont pas tous les poissons, les oiseaux ou encore les êtres humains qui peuvent activement s’engager dans un voyage en amont. Mais pour celles et ceux qui l’entreprennent – que ce soit dans l’eau, dans l’air ou dans l’écoulement du temps lui-même –, des merveilles peuvent en effet être découvertes après avoir navigué à travers des flots dominants, des tendances fluides, des courants sous-marins impétueux, au risque de rencontrer, de temps à autre, des espèces prédatrices. En échange de ces épreuves, celle ou celui qui osera le périple pourrait rencontrer des cascades frétillantes ou des cataractes torrentielles, des brises ascendantes ou de périlleux cisaillements du vent, des lacs immaculés ou des eaux stagnantes, toujours en présence des conditions environnantes, du temps lisse ou du temps strié...
Je dédie cette œuvre à Lorraine Vaillancourt et aux musicien·nes du Nouvel Ensemble Moderne, avec qui j’ai eu l’immense privilège de travailler sur nombreux projets depuis sa fondation. Je leur serai éternellement reconnaissant de cette confiance. Longue vie au NEM!
John Rea
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Ayant remporté de nombreuses récompenses prestigieuses durant sa carrière et très sollicité par divers organismes, le compositeur John Rea voit ses œuvres jouées au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il illustre des genres très variés : musique de chambre, théâtre musical, musique électroacoustique, musique de scène, et œuvres pour grand ensemble telles que l’orchestre symphonique, le ballet, la chorale et l’opéra. Il écrit également sur la musique et a publié de nombreux articles.
Depuis plus de vingt ans, sa réorchestration (1995) pour vingt-et-un musiciens de l’opéra Wozzeck, op.7 d’Alban Berg – commandé et créé par le Nouvel Ensemble Moderne – a été présentée à travers le monde dans plus d’une douzaine de nouvelles productions. Il a réalisé aussi une réorchestration pour vingt-huit musiciens des Trois pièces pour orchestre, op. 6 d’Alban Berg, grâce à une commande octroyée conjointement par le Musikkollegium de Winterthur (Suisse) et le NEM.
Jusqu’en l’an 2019, John Rea a enseigné la composition, la théorie musicale et l’orchestration à l’Université McGill, où il a été doyen de la Faculté de musique (1986-1991), aujourd’hui, L’École de musique Schulich. Il a cofondé deux sociétés musicales à Montréal (Les Événements du neuf et Traditions musicales du monde) et a été pendant vingt-cinq ans membre du comité artistique de la Société de musique contemporaine du Québec. La Société l’a nommé compositeur de l’année pour sa série Hommage lors de la saison 2015-16.
À contre-courants
Ce ne sont pas tous les poissons, les oiseaux ou encore les êtres humains qui peuvent activement s’engager dans un voyage en amont. Mais pour celles et ceux qui l’entreprennent – que ce soit dans l’eau, dans l’air ou dans l’écoulement du temps lui-même –, des merveilles peuvent en effet être découvertes après avoir navigué à travers des flots dominants, des tendances fluides, des courants sous-marins impétueux, au risque de rencontrer, de temps à autre, des espèces prédatrices. En échange de ces épreuves, celle ou celui qui osera le périple pourrait rencontrer des cascades frétillantes ou des cataractes torrentielles, des brises ascendantes ou de périlleux cisaillements du vent, des lacs immaculés ou des eaux stagnantes, toujours en présence des conditions environnantes, du temps lisse ou du temps strié...
Je dédie cette œuvre à Lorraine Vaillancourt et aux musicien·nes du Nouvel Ensemble Moderne, avec qui j’ai eu l’immense privilège de travailler sur nombreux projets depuis sa fondation. Je leur serai éternellement reconnaissant de cette confiance. Longue vie au NEM!
John Rea
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Finlande
Finlande
Finlande

Kaija Saariaho a étudié la composition sous la supervision de Paavo Heininen, à la Sibelius Academy, puis au Musikhochschule de Fribourg, avec Brian Ferneyhough et Klaus Huber, où elle fut diplômée en 1983. En 1982, elle a suivi des cours de musique assistée par ordinateur à l’IRCAM, à Paris, où elle s’est établie. Par la suite, l’ordinateur a toujours constitué un élément important de sa technique de composition.
Elle a acquis une réputation internationale grâce à ses œuvres Verblendungen (1982-84) et Nymphéa (1987), pour quatuor à cordes et outils électroniques, que lui a commandé le Lincoln Center pour le Kronos Quartet. Saariaho a également participé à un certain nombre de productions multimédias, comme le ballet intégral Maa (1991) et un projet collaboratif paneuropéen visant la production d’un CD-ROM Prisma sur sa vie et son travail. En 1999, Saariaho a achevé une œuvre majeure pour chœur et orchestre intitulée Oltra mar, qui fut jouée en première par le New York Philharmonic et Kurt Masur, le 11 novembre 1999, dans le cadre de leur série de commandes du millénaire.
Ces trois derniers projets ont mené Kaija Saariaho à sa prochaine œuvre majeure, soit son premier opéra, L’amour de loin, que lui ont commandé conjointement le Salzburg Festival et le Théâtre du Châtelet, et qui fut joué pour la première fois le 15 août 2000, au Salzburg Festival. Le libretto a été écrit par l’auteur franco-libanais Amin Maalouf, l’opéra, mis en scène par Peter Sellars et l’Orchestre de SWR Baden-Baden, dirigé par Kent Nagano.
Semaphor
Les idées musicales pour cette pièce ont commencé à prendre forme dans ma tête alors que je terminais ma pièce pour orchestre, Vista (2021). Dans celle-ci, la texture orchestrale atteint un sommet dans un passage souligné par des ostinati rapides sur deux octaves de G au xylophone, entourés de courts glissandi des instruments à vent de G à F#, qui tentent par tous les moyens d'interrompre ce continuum obsédant. La texture est compacte, et elle n'aurait pas pu être plus expansive — même si je l'avais voulu — mais l'intensité des octaves obsessionnelles contre ces glissandi hurlants est restée dans mon esprit, appelant à être développée.
Je me suis demandé ce qui se passerait si toute la pièce tournait autour de ce matériel à la fois réduit et contradictoire. Peu à peu, la musique a évolué en une étude des moyens de décomposer puis de reconstruire, développer et transformer la combinaison de l'ostinato et du cri. L'idée de l'octave, et plus généralement, de réguler la tension harmonique via des intervalles séparés plutôt que des progressions harmoniques, est restée centrale ici. La musique change de caractère, passant de la joie au calme tout au long de la pièce, aidée également par des changements de tempo qui régulent le flux musical.
L'orthographe suédoise du mot sémaphore est une référence au défunt artiste finlandais Ernst Mether-Borgström, dont la première langue était le suédois. Son travail m'est familier depuis l'enfance, et j'ai grandi avec ses peintures. L'une de ses œuvres, intitulée elle-même Semafor, consistait en une série de sculptures ludiques et colorées, qu'il envisageait comme des panneaux de signalisation dans notre jungle urbaine. Selon lui, l'art devrait nous entourer partout, comme un messager des valeurs spirituelles que nous portons dans nos vies. Qui pourrait être en désaccord ?
Kaija Saariaho, Paris, le 21 février 2022
Le NEM a interprété l'œuvre de Saariaho, Lichtbogen (1986), lors de son tout premier concert en 1989.
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Kaija Saariaho a étudié la composition sous la supervision de Paavo Heininen, à la Sibelius Academy, puis au Musikhochschule de Fribourg, avec Brian Ferneyhough et Klaus Huber, où elle fut diplômée en 1983. En 1982, elle a suivi des cours de musique assistée par ordinateur à l’IRCAM, à Paris, où elle s’est établie. Par la suite, l’ordinateur a toujours constitué un élément important de sa technique de composition.
Elle a acquis une réputation internationale grâce à ses œuvres Verblendungen (1982-84) et Nymphéa (1987), pour quatuor à cordes et outils électroniques, que lui a commandé le Lincoln Center pour le Kronos Quartet. Saariaho a également participé à un certain nombre de productions multimédias, comme le ballet intégral Maa (1991) et un projet collaboratif paneuropéen visant la production d’un CD-ROM Prisma sur sa vie et son travail. En 1999, Saariaho a achevé une œuvre majeure pour chœur et orchestre intitulée Oltra mar, qui fut jouée en première par le New York Philharmonic et Kurt Masur, le 11 novembre 1999, dans le cadre de leur série de commandes du millénaire.
Ces trois derniers projets ont mené Kaija Saariaho à sa prochaine œuvre majeure, soit son premier opéra, L’amour de loin, que lui ont commandé conjointement le Salzburg Festival et le Théâtre du Châtelet, et qui fut joué pour la première fois le 15 août 2000, au Salzburg Festival. Le libretto a été écrit par l’auteur franco-libanais Amin Maalouf, l’opéra, mis en scène par Peter Sellars et l’Orchestre de SWR Baden-Baden, dirigé par Kent Nagano.
Semaphor
Les idées musicales pour cette pièce ont commencé à prendre forme dans ma tête alors que je terminais ma pièce pour orchestre, Vista (2021). Dans celle-ci, la texture orchestrale atteint un sommet dans un passage souligné par des ostinati rapides sur deux octaves de G au xylophone, entourés de courts glissandi des instruments à vent de G à F#, qui tentent par tous les moyens d'interrompre ce continuum obsédant. La texture est compacte, et elle n'aurait pas pu être plus expansive — même si je l'avais voulu — mais l'intensité des octaves obsessionnelles contre ces glissandi hurlants est restée dans mon esprit, appelant à être développée.
Je me suis demandé ce qui se passerait si toute la pièce tournait autour de ce matériel à la fois réduit et contradictoire. Peu à peu, la musique a évolué en une étude des moyens de décomposer puis de reconstruire, développer et transformer la combinaison de l'ostinato et du cri. L'idée de l'octave, et plus généralement, de réguler la tension harmonique via des intervalles séparés plutôt que des progressions harmoniques, est restée centrale ici. La musique change de caractère, passant de la joie au calme tout au long de la pièce, aidée également par des changements de tempo qui régulent le flux musical.
L'orthographe suédoise du mot sémaphore est une référence au défunt artiste finlandais Ernst Mether-Borgström, dont la première langue était le suédois. Son travail m'est familier depuis l'enfance, et j'ai grandi avec ses peintures. L'une de ses œuvres, intitulée elle-même Semafor, consistait en une série de sculptures ludiques et colorées, qu'il envisageait comme des panneaux de signalisation dans notre jungle urbaine. Selon lui, l'art devrait nous entourer partout, comme un messager des valeurs spirituelles que nous portons dans nos vies. Qui pourrait être en désaccord ?
Kaija Saariaho, Paris, le 21 février 2022
Le NEM a interprété l'œuvre de Saariaho, Lichtbogen (1986), lors de son tout premier concert en 1989.
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Canada
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Maxime McKinley est né à Sherbrooke en 1979, et vit à Montréal. Il a obtenu, en 2004, Le Prix avec grande distinction du Conservatoire de Montréal, où il a étudié la composition avec Michel Gonneville. En 2009, il a complété un doctorat en composition à l’Université de Montréal, sous la direction d’Isabelle Panneton.
Depuis 2007, il séjourne régulièrement à Paris, où il s’est notamment perfectionné auprès de Martin Matalon et de Gérard Pesson. Maxime McKinley a reçu des commandes de plusieurs ensembles et organismes d’horizons très variés. Ses œuvres ont été interprétées, entre autres, par l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre Métropolitain, le Calgary Philharmonic Orchestra, l’Esprit Orchestra de Toronto, Toronto New Music Concerts, le Toronto Symphony Youth Orchestra, l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal, le Camerata de las Américas, Clavecin en concert, l’Orchestre de la francophonie, l’Ensemble Caprice, l’Ensemble contemporain de Montréal, Transmission, Meitar Ensemble, le Quatuor Bozzini, le Quatuor Molinari, le Nouveau Quatuor à cordes Orford, le Quatuor Tana, le Trio Fibonacci, le Trio Hochelaga, les duos Andrew Wan/Jonathan Crow, aTonalHits, Elinor Frey/Mélisande McNabney, Mandolini/Poulin, ainsi que par des solistes tels que Daniel Añez, Louise Bessette, Caroline Cren, Julie-Anne Derome, Jérôme Ducharme, Pablo Gómez, Vincent Lauzer, Matthias Maute, Matan Porat et Andrea Tyniec, et des chanteurs comme Marie-Annick Béliveau, Émilie Laforest et Vincent Ranallo.
Sa musique est régulièrement programmée au Québec, ailleurs au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Colombie, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne, en France, en Italie, aux Pays-Bas, et certaines de ses pièces ont été enregistrées sous étiquettes Analekta, Kohlenstoff, Mel-Bay et Starkland.
Flèches
Cette composition, dédiée au Nouvel Ensemble Moderne et à Lorraine Vaillancourt, rend hommage à la peintre Rita Letendre (1928-2021), s’inspirant des « flèches » qui constituent sa forme de prédilection. Pointes dynamiques dont le mouvement est amplifié par des couleurs vives et contrastantes qui émergent du noir, de même que par de légers décalages dans l’orientation des diagonales, ces flèches sont évocatrices pour le compositeur de la notion de direction, comprise au sens large. Celle-ci résume par ailleurs assez bien la trajectoire même du NEM, qui n’a cessé, au cours des 35 dernières années, de tracer et de suivre une route jusqu’alors inexplorée. Dans son œuvre, McKinley transpose en musique l’oblique des flèches de Letendre, à travers une linéarité sonore qui tend vers la convergence, sans s’y limiter pour autant. Le compositeur superpose registres et timbres comme la peintre juxtapose les couleurs, les lignes et les angles : si la direction de la flèche est bien claire, nul ne connaît réellement son point d’aboutissement.
Catherine Harrison-Boisvert
Les œuvres de Rita Letendre ont servi à illustrer le vol. 33, no 1 de la revue Circuit, musiques contemporaines (2023), co-fondée par Lorraine Vaillancourt, et dont Maxime McKinley était alors le rédacteur en chef. Ce numéro est consacré aux pionnières de la création musicale québécoise Maryvonne Kendergi (1915-2011), Micheline Coulombe Saint-Marcoux (1938-1985) et Marcelle Deschênes (née en 1939).
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Maxime McKinley est né à Sherbrooke en 1979, et vit à Montréal. Il a obtenu, en 2004, Le Prix avec grande distinction du Conservatoire de Montréal, où il a étudié la composition avec Michel Gonneville. En 2009, il a complété un doctorat en composition à l’Université de Montréal, sous la direction d’Isabelle Panneton.
Depuis 2007, il séjourne régulièrement à Paris, où il s’est notamment perfectionné auprès de Martin Matalon et de Gérard Pesson. Maxime McKinley a reçu des commandes de plusieurs ensembles et organismes d’horizons très variés. Ses œuvres ont été interprétées, entre autres, par l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre Métropolitain, le Calgary Philharmonic Orchestra, l’Esprit Orchestra de Toronto, Toronto New Music Concerts, le Toronto Symphony Youth Orchestra, l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal, le Camerata de las Américas, Clavecin en concert, l’Orchestre de la francophonie, l’Ensemble Caprice, l’Ensemble contemporain de Montréal, Transmission, Meitar Ensemble, le Quatuor Bozzini, le Quatuor Molinari, le Nouveau Quatuor à cordes Orford, le Quatuor Tana, le Trio Fibonacci, le Trio Hochelaga, les duos Andrew Wan/Jonathan Crow, aTonalHits, Elinor Frey/Mélisande McNabney, Mandolini/Poulin, ainsi que par des solistes tels que Daniel Añez, Louise Bessette, Caroline Cren, Julie-Anne Derome, Jérôme Ducharme, Pablo Gómez, Vincent Lauzer, Matthias Maute, Matan Porat et Andrea Tyniec, et des chanteurs comme Marie-Annick Béliveau, Émilie Laforest et Vincent Ranallo.
Sa musique est régulièrement programmée au Québec, ailleurs au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Colombie, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne, en France, en Italie, aux Pays-Bas, et certaines de ses pièces ont été enregistrées sous étiquettes Analekta, Kohlenstoff, Mel-Bay et Starkland.
Flèches
Cette composition, dédiée au Nouvel Ensemble Moderne et à Lorraine Vaillancourt, rend hommage à la peintre Rita Letendre (1928-2021), s’inspirant des « flèches » qui constituent sa forme de prédilection. Pointes dynamiques dont le mouvement est amplifié par des couleurs vives et contrastantes qui émergent du noir, de même que par de légers décalages dans l’orientation des diagonales, ces flèches sont évocatrices pour le compositeur de la notion de direction, comprise au sens large. Celle-ci résume par ailleurs assez bien la trajectoire même du NEM, qui n’a cessé, au cours des 35 dernières années, de tracer et de suivre une route jusqu’alors inexplorée. Dans son œuvre, McKinley transpose en musique l’oblique des flèches de Letendre, à travers une linéarité sonore qui tend vers la convergence, sans s’y limiter pour autant. Le compositeur superpose registres et timbres comme la peintre juxtapose les couleurs, les lignes et les angles : si la direction de la flèche est bien claire, nul ne connaît réellement son point d’aboutissement.
Catherine Harrison-Boisvert
Les œuvres de Rita Letendre ont servi à illustrer le vol. 33, no 1 de la revue Circuit, musiques contemporaines (2023), co-fondée par Lorraine Vaillancourt, et dont Maxime McKinley était alors le rédacteur en chef. Ce numéro est consacré aux pionnières de la création musicale québécoise Maryvonne Kendergi (1915-2011), Micheline Coulombe Saint-Marcoux (1938-1985) et Marcelle Deschênes (née en 1939).
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France
France
France

Philippe Leroux a composé une cinquantaine d’œuvres acousmatiques, vocales, de musique de chambre, pour orchestre symphonique et pour dispositifs électroniques, commandées par des institutions françaises et étrangères (ministère français de la Culture, Orchestre Philharmonique de Radio France, Radio SWR de Baden-Baden, Ircam, Ensemble intercontemporain, Ictus, 2e2m, INA-GRM, Fondation Koussevitsky…). Ses pièces sont données dans le cadre des plus grands festivals internationaux comme le Festival Présences de Radio France, Agora Musica, Roma-Europa, Manca, le Festival de Bath, de Donaueschingen, de Barcelone, Ultima à Oslo, Tempo à Berkeley, ainsi que par les orchestres symphoniques de la BBC à Londres et en Ecosse.
Philippe Leroux obtient de nombreux prix, publie plusieurs articles sur la musique contemporaine et donne des conférences ainsi que des cours de composition notamment à la Fondation Royaumont, à l’Ircam, dans les plus prestigieuses universités des Etats-Unis, et dans les Conservatoires Nationaux supérieurs de Musique de Paris et de Lyon. De 2001 à 2006, il enseigne la composition à l’Ircam dans le cadre du Cursus de composition et d’informatique musicale; en 2005 et 2006, il est également professeur de composition à l’Université McGill à Montréal dans le cadre de la Fondation Langlois. De 2007 à 2009, il est en résidence à l’Arsenal de Metz et à l’Orchestre National de Lorraine. En septembre 2009, il est nommé professeur de composition invité par l’Université de Montréal pour deux ans.
Masse(s)…Mémo(ire)
Composée à la demande du Nouvel Ensemble Moderne de Montréal (NEM) pour fêter ses 35 ans, Masse(s)…Mémo(ire)…, pour 17 instruments, s’ancre dans la notion de mémoire. Il s’agit, tout d’abord, de celle des précieuses vingt années de collaboration avec l’Ensemble et sa cheffe Lorraine Vaillancourt, et également de la présence de réminiscences de L’Annonce faite à Marie, l’opéra que j’ai composé durant les dernières années. Ce rapport à la mémoire s’exprime surtout par l’utilisation de boucles – dont certaines sont faites de fragments issus de l’opéra, que j’ai remaniés – qui transforment notre rapport au temps à travers la répétition exacte de sons, et qui donc modifient également notre mémoire musicale. En nous faisant perdre nos repères temporels, ce qui est du domaine de l’anticipation, de l’attente, de la résolution ou du retard des événements sonores revêt une forme différente de celle qu’elle prend dans les discours musicaux plus classiques. Organisées en « masses » ou se présentant dans toute leur simplicité, ces boucles apportent à notre perception une forme d’intemporalité. Sans être une œuvre minimaliste, Masse(s)…Mémo(ire)… tente de nous faire sentir la manière dont le temps peut parfois être suspendu et nous laisser entrevoir une autre réalité.
Philippe Leroux
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Philippe Leroux a composé une cinquantaine d’œuvres acousmatiques, vocales, de musique de chambre, pour orchestre symphonique et pour dispositifs électroniques, commandées par des institutions françaises et étrangères (ministère français de la Culture, Orchestre Philharmonique de Radio France, Radio SWR de Baden-Baden, Ircam, Ensemble intercontemporain, Ictus, 2e2m, INA-GRM, Fondation Koussevitsky…). Ses pièces sont données dans le cadre des plus grands festivals internationaux comme le Festival Présences de Radio France, Agora Musica, Roma-Europa, Manca, le Festival de Bath, de Donaueschingen, de Barcelone, Ultima à Oslo, Tempo à Berkeley, ainsi que par les orchestres symphoniques de la BBC à Londres et en Ecosse.
Philippe Leroux obtient de nombreux prix, publie plusieurs articles sur la musique contemporaine et donne des conférences ainsi que des cours de composition notamment à la Fondation Royaumont, à l’Ircam, dans les plus prestigieuses universités des Etats-Unis, et dans les Conservatoires Nationaux supérieurs de Musique de Paris et de Lyon. De 2001 à 2006, il enseigne la composition à l’Ircam dans le cadre du Cursus de composition et d’informatique musicale; en 2005 et 2006, il est également professeur de composition à l’Université McGill à Montréal dans le cadre de la Fondation Langlois. De 2007 à 2009, il est en résidence à l’Arsenal de Metz et à l’Orchestre National de Lorraine. En septembre 2009, il est nommé professeur de composition invité par l’Université de Montréal pour deux ans.
Masse(s)…Mémo(ire)
Composée à la demande du Nouvel Ensemble Moderne de Montréal (NEM) pour fêter ses 35 ans, Masse(s)…Mémo(ire)…, pour 17 instruments, s’ancre dans la notion de mémoire. Il s’agit, tout d’abord, de celle des précieuses vingt années de collaboration avec l’Ensemble et sa cheffe Lorraine Vaillancourt, et également de la présence de réminiscences de L’Annonce faite à Marie, l’opéra que j’ai composé durant les dernières années. Ce rapport à la mémoire s’exprime surtout par l’utilisation de boucles – dont certaines sont faites de fragments issus de l’opéra, que j’ai remaniés – qui transforment notre rapport au temps à travers la répétition exacte de sons, et qui donc modifient également notre mémoire musicale. En nous faisant perdre nos repères temporels, ce qui est du domaine de l’anticipation, de l’attente, de la résolution ou du retard des événements sonores revêt une forme différente de celle qu’elle prend dans les discours musicaux plus classiques. Organisées en « masses » ou se présentant dans toute leur simplicité, ces boucles apportent à notre perception une forme d’intemporalité. Sans être une œuvre minimaliste, Masse(s)…Mémo(ire)… tente de nous faire sentir la manière dont le temps peut parfois être suspendu et nous laisser entrevoir une autre réalité.
Philippe Leroux
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Date et lieu
Salle Claude-Champagne
Université de Montréal
220 avenue Vincent-d'Indy
Montréal QC H2V 2T2
Canada