
Chapter 8 - Concerto à la mémoire d'un ange
Salle Bourgie
Benjamin Beilman accompanies the NEM to present Alban Berg's Concerto pour violon « à la mémoire d’un ange ». Two premieres by Canadian composers complete the evening's program.
Conductor
Jean-Michaël Lavoie
Soloists
Program
Austria
Austria
Austria
Concerto à la mémoire d’un ange
Créé de façon posthume à Barcelone en 1936, le Concerto à la mémoire d’un ange du compositeur viennois Alban Berg résulte d’une commande du violoniste Louis Krasner – qui en assuma la création –, persuadé que l’avenir de la musique contemporaine résidait dans le
dodécaphonisme. Bien que l’oeuvre adopte résolument ce langage, quelques citations tonales la ponctuent, dont un extrait d’un choral de Bach. Peu enclin à écrire un concerto virtuose « à la Wieniawski », Berg relèvera pourtant le défi de composer une oeuvre dodécaphonique empreinte de lyrisme, à la manière des Concertos de Beethoven et de Brahms. Le décès soudain, à l’âge de 18 ans, de Manon Gropius, fille d’Alma Mahler et Walter Gropius, dont Berg et sa femme étaient des amis proches, ébranlera fortement le compositeur. C’est pourquoi il sous-titrera « à la mémoire d’un ange » ce Concerto, reflétant à la fois son affection pour Manon et l’importance qu’il accordait à son oeuvre. Le premier mouvement, illustrant l’enfance et la joie de vivre de la jeune Manon par ses harmonies lumineuses – une berceuse apparaît à la fin du mouvement –, contraste avec son second mouvement, nettement plus tourmenté, symbolisant par ses méandres sombres la tragique maladie dont est morte la jeune femme, la poliomyélite. La succession d’accords majeurs qui conclut la pièce apporte toutefois un apaisement puisque la Mort est perçue comme une délivrance aux yeux du compositeur. Sur le plan structurel, Berg
convoque dès le début de la pièce un élément thématique formé à partir des quatre cordes à vide du violon (sol-ré-la-mi), qui reviendra de façon récurrente tout du long, assurant du même coup son unité. Le décès de Berg, survenu à peine trois mois avant la création de l’oeuvre, ajoutera à l’aura émotionnelle entourant ce Concerto à la mémoire d’un ange. La version réduite présentée dans le cadre de ce concert a été réalisée en 2007 par Andreas Nicolai Tarkmann pour l’Ensemble Linos, formation de chambre allemande.
© Ariane Brisson
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Concerto à la mémoire d’un ange
Créé de façon posthume à Barcelone en 1936, le Concerto à la mémoire d’un ange du compositeur viennois Alban Berg résulte d’une commande du violoniste Louis Krasner – qui en assuma la création –, persuadé que l’avenir de la musique contemporaine résidait dans le
dodécaphonisme. Bien que l’oeuvre adopte résolument ce langage, quelques citations tonales la ponctuent, dont un extrait d’un choral de Bach. Peu enclin à écrire un concerto virtuose « à la Wieniawski », Berg relèvera pourtant le défi de composer une oeuvre dodécaphonique empreinte de lyrisme, à la manière des Concertos de Beethoven et de Brahms. Le décès soudain, à l’âge de 18 ans, de Manon Gropius, fille d’Alma Mahler et Walter Gropius, dont Berg et sa femme étaient des amis proches, ébranlera fortement le compositeur. C’est pourquoi il sous-titrera « à la mémoire d’un ange » ce Concerto, reflétant à la fois son affection pour Manon et l’importance qu’il accordait à son oeuvre. Le premier mouvement, illustrant l’enfance et la joie de vivre de la jeune Manon par ses harmonies lumineuses – une berceuse apparaît à la fin du mouvement –, contraste avec son second mouvement, nettement plus tourmenté, symbolisant par ses méandres sombres la tragique maladie dont est morte la jeune femme, la poliomyélite. La succession d’accords majeurs qui conclut la pièce apporte toutefois un apaisement puisque la Mort est perçue comme une délivrance aux yeux du compositeur. Sur le plan structurel, Berg
convoque dès le début de la pièce un élément thématique formé à partir des quatre cordes à vide du violon (sol-ré-la-mi), qui reviendra de façon récurrente tout du long, assurant du même coup son unité. Le décès de Berg, survenu à peine trois mois avant la création de l’oeuvre, ajoutera à l’aura émotionnelle entourant ce Concerto à la mémoire d’un ange. La version réduite présentée dans le cadre de ce concert a été réalisée en 2007 par Andreas Nicolai Tarkmann pour l’Ensemble Linos, formation de chambre allemande.
© Ariane Brisson
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Canada
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Fracas
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Date and place
Salle Bourgie
1339, rue Sherbrooke Ouest
Montreal QC H3G 1G2
Canada